Saison 4 : Aadeo, Le Portrait

Après 8 GP couronnés de 4 victoires et 4 2ème place, Aadeo réalise un début de championnat quasi-parfait. Mais malgré ce début de saison exceptionnel, le leader psychologique est bien son rival Aurelien, qui ne pointe plus qu’à 18 longueurs après avoir été distancés de 39 points après Barcelone. Jean-Lib Moncet est allé à la rencontre de celui qu’on surnomme l’extra-terrestre.

Jean-Lib Moncet : Bonjour Aadeo !
Aadeo : Bonjour Jean-Libe !

Jean-Lib Moncet : Comment qualifieriez-vous votre début de saison ?
Aadeo : Ecoutez c’est un quasi sans faute ! Je pense que j’aurai pu mériter de gagner Shanghaï, mais Aurélien méritait Barcelone aussi, donc au final… Nan vraiment, aucun regret, je tire le maximum de l’auto à chaque course et je commet peu d’erreurs jusqu’à présent, je vais essayer de continuer comme ça même si on s’aperçoit que face à un adversaire de la trempe d’aurelien, ce ne sera certainement pas suffisant.

Jean-Lib Moncet : Pour vous qui est votre favori au classement pilote et constructeur ?
Aadeo : Même si je suis encore devant, pour moi c’est Aurélien le favori. Il a démontré qu’il était plus rapide. Ma première place est uniquement dûe à l’incident malheureux de Bahreïn. Et si l’on regarde les gazettes, j’étais en tête sur les 4 premiers GP, et lui l’est sur les 4 derniers. Pour moi c’est un signe qui ne trompe pas, il est devant rythmiquement, psychologiquement aussi même si je ne lâche rien, et je suis seulement devant sur le papier du classement. J’espère tenir ça le plus longtemps possible.

Jean-Lib Moncet : Quelle course êtes-vous le plus impatient de disputer ?
Aadeo : Toutes ! J’aimerai déjà être au GP suivant, et chaque lundi soir après une course, j’attends la suivante avec impatience. Mais Singapour et Sao Paulo sont certainement les 2 circuits qui me tardent le plus !

Jean-Lib Moncet : Pourquoi cela ?
Aadeo : J’affectionne vraiment leur tracé. Singapour ne pardonne pas la faute, et contrairement à Monaco, une erreur là bas risque de couter plus qu’un aileron mais plutôt un abandon. J’aime ces circuits qui ne laissent pas de place à l’erreur et qui demandent malgré tout une attaque du premier au dernier tour. Sao Paulo quand à lui à toujours été un de mes GP préférés, et c’est le dernier de la saison, c’est symbolique de le remporter. L’an passé Singapour et Sao Paulo étaient 2 GP que je pouvais vraiment remporter mais les circonstances en ont décidé autrement. Je veux que ça change cette année.

Jean-Lib Moncet : Quel est selon vous votre plus gros point fort ?
Aadeo : Je vous dirai que pour arriver là où nous en sommes avec aurelien, il faut être quasi au top dans tous les domaines. Mais si je devais me donner un point fort par rapport à lui, ce serait le faible nombre d’erreurs et l’intelligence de course. Bien sûr, lui-même est très bien sur ces deux domaines mais je peut encore être devant sur ces points là ! En contrepartie, il a un meilleur rythme de course, une meilleure qualif, meilleur sous la pluie et fait toujours les bons choix de pneus suivant la météo. Vous l’aurez compris, il a plus de points forts que moi !

Jean-Lib Moncet : Votre plus gros point faible ?
Aadeo : Mon rythme sur piste humide. Aurelien est clairement plus à l’aise dans ces conditions, même si je pense avoir tout de même un très bon rythme. Après je sais aussi que mon point faible est mon rythme sur les 2-3 premiers tours. J’ai besoin d’un peu de temps pour sentir la voiture.

Jean-Lib Moncet : Lors de vos réponses, vous parlez beaucoup d’Aurelien, même lorsque les questions ne touchent que vous… Étonnant ?
Aadeo : Pas tant que ça ! Vous savez toute ma saison est basée sur mon duel avec Aurélien, même si Fredo semble vraiment pouvoir venir se bagarrer avec nous maintenant, et que Lib est très souvent dans le coup et retrouve un très bon rythme. Mais jusque là, j’ai surtout vu Aurélien, et dans mon esprit je suis à fond partout, et le seul qui est meilleur que moi est Aurelien donc toutes mes analyses se basent par rapport à ce Magicien ! A force de rouler avec pour seul but de finir devant lui, vous finissez par y penser tout le temps !

Jean-Lib Moncet : Quelle est la plus grande injustice que vous ayez vécu en F1 ?
Aadeo : Je pense que c’est le GP du Canada de la saison 2, où j’avais passé la ligne en tête mais où les capteurs sur les autos ont mal été calibrés et ont offert la victoire à mon ami Lib. Après il y a bien sûr eu les deux Budapest, notamment celui qui clôturait la saison 2 mais je préfère ne pas y revenir.

Jean-Lib Moncet : Avez-vous déjà eu peur dans votre F1 ?
Aadeo : Il arrive de se faire des frayeurs, lorsque vous rasez un mur d’un peu trop près. Mais ce sont plutôt des peurs liées à la perte de points au classement si je me crash, que de véritables peurs de subir un accident grave.

Jean-Lib Moncet : Sur quel Grand-Prix avez-vous le plus souffert physiquement ?
Aadeo : Je pense que c’était Singapour l’an passé. Il faisait très chaud et la lutte avait été terrible avec Rémy, puis Jokoa et Niko sur le dernier relai. J’ai sué toute l’eau de mon corps. Après certains autres circuits sont très éprouvants, comme Monaco, Budapest notamment. Récemment, Barcelone a été l’un des plus durs pour moi, les muscles des bras me brûlaient dans le dernier secteur des 10 derniers tours, c’était vraiment intense !

Jean-Lib Moncet : Avez-vous une passion en dehors de la formule 1 ?
Aadeo : Guère, je dois bien l’avouer ! J’accompagne le plus souvent possible Emma lors de ses tournages, que ce soit pour des films ou des évènements publicitaires avec de grandes marques. Ca me change de la F1 !

Jean-Lib Moncet : Avez-vous un rituel particulier avant chaque course ?
Aadeo : Oui, tout est bien programmé. Ca commence dès le samedi. Je me rase toujours le samedi pour éviter de le faire moins de 48h avant la course, ça permet de garder tout l’influx nerveux. Ensuite je programme minutieusement les entrainements du lundi afin d’arriver échauffé pour la qualif sans être fatigué nerveusement. Je ne roule jamais en chaussette, toujours en converses, de vieilles converses usées que je ne changerai pour rien au monde. Toujours la gauche, puis la droite. Puis je vais aux toilettes quelques minutes avant la course, par mesure de précaution. J’enlève toujours une couche de vêtement car je sais que j’aurai rapidement très chaud aussi. Une fois la qualif lancée, je ne fais rien de spécial, si ce n’est me concentrer au maximum. Dans le garage avant la course, je vérifies avec attention que mon volant fonctionne parfaitement et ajuste une dernière fois ma position pour être parfaitement à l’aise. Après il n’y a plus qu’à rouler !

Jean-Lib Moncet : Si vous deviez retenir un GP dans votre carrière, ce serait lequel et pourquoi ?
Aadeo : C’est très dur de choisir, beaucoup de GP m’ont marqué. Je retiendrai mon premier GP à Hockenheim, car c’était le premier et je me suis aperçu que je pouvais être assez bon puisque j’avais fini 2ème et ça m’a donné beaucoup de confiance. Ensuite je dirai ma première victoire, à Spa avec de la réussite, mais victoire quand même. Puis surtout, ma 2nde victoire, que je ne dois à personne d’autre que moi, surtout sur un circuit comme Monaco. Ca m’a donné toute la crédibilité auprès du public et ça a tout changé dans la suite de ma carrière. Je n’oublierai certainement pas de sitôt non plus Spa de l’an passé, Singapour et Barcelone de cette année.

Jean-Lib Moncet : Y a-t-il une course ou un évènement de course dans votre carrière que vous regrettez, que vous voudriez changer ?
Aadeo : Il y en a beaucoup, mais sur le coup j’ai toujours fait ce que j’estimais être le mieux et c’est toujours facile après coup de dire « j’aurai du faire ci ou ça ». J’ai des regrets sur Budapest saison 1, Istanbul saison 2, Montréal saison 2, Singapour saison 3. Mais c’est la F1 ça, tout ne peut pas être parfait. Ce que je regrette surtout c’est parfois mes quelques coups de gueule d’après course. Mais je suis comme ça et j’essaie d’être plus raisonnable avec le temps !! (rires)


Jean-Lib Moncet : Merci beaucoup Aadeo et bonne chance pour la suite de la saison !
Aadeo : Merci à vous, à bientôt !